« Le merveilleux nom qui vous résume doit faire partie d'une haute fatalité » écrivait Hervé Bazin à Xavier Grall
Ce quêteur éperdu d'idéal en était bien persuadé, et puisqu'on l'avait traité de « sacré gueule de breton », il voulut aller jusqu'au bout de son identité, de sa fatalité.
Pour tenter de retrouver l'homme et de comprendre l'évolution de ses sentiments et de ses convictions à l'égard de la Bretagne, l'auteur du présent ouvrage s'est appuyée sur une documentation exceptionnelle. Elle a notamment eu accès, grâce à Françoise Grall, à la bibliothèque et aux archives personnelles de son mari. Après l'inventaire quasi exhaustif de l'œuvre gralliènne tant livresque que journalistique, tant imprimée qu'inédite, ce fut l'analyse minutieuse, à travers les circonstances de sa vie, de tous les textes de Grall, inédits compris - en parallèle avec les articles de journaux, la correspondance, les témoignages de sa famille et de ses amis - et la découverte bouleversante d'un homme passionné qui rêva de faire de la Bretagne le phare de l'Occident.
Poète breton, farouchement breton, certes, Xavier Grall l'était mais il n'en était pas moins un Européen convaincu - « Européen puisque Breton » - et puisqu'enraciné dans sa Bretagne, ouvert à la beauté et au malheur du monde entier. C'était une sacrée gueule de Breton, oui vraiment, et une sacrée gueule d'homme, tout simplement, un homme de foi et de combat qui aimait trop la vie pour l'abandonner aux ténèbres de la mort.
